À la lumière du récent enlèvement du garçon âgé de 6 ans, les préoccupations liées à la sécurité n’ont jamais été aussi présentes dans l’esprit des parents.

Comme parent, votre objectif premier est de protéger vos enfants. Toutefois, un juste équilibre s’impose lorsqu’il s’agit de leur inculquer des notions de base réalistes afin qu’ils soient en mesure de bien réagir lorsqu’ils entendent des choses à l’école, au parc ou au service de garde.

En période de crise, il est important de rétablir le sentiment de sécurité et de confiance chez l’enfant. Lorsque vous parlez à vos enfants, n’oubliez pas que c’est vous qui êtes le parent. Vos enfants ont besoin d’un parent calme qui leur fournira un environnement sécuritaire qu’ils pourront explorer, et dans lequel ils pourront exprimer leurs propres sentiments. Ils ont besoin de savoir que vous êtes là pour prendre soin d’eux et les guider lorsqu’ils ont des craintes ou du chagrin. Vos enfants apprennent de vos actions et de votre façon d’agir.

Il est également important que vous preniez soin de vous-même. N’hésitez pas à discuter de vos craintes ou de votre peine avec vos amis ou des membres de la famille. Il est normal que vos enfants sachent que vous vous sentez triste vous aussi; reconnaître des sentiments forts leur ouvrira la voie pour vous parler de leur tristesse et de leurs peurs. Laissez-les s’exprimer à leur façon. Se guérir en dessinant, en écrivant des lettres, en chantant ou en faisant de la peinture est important pour les enfants. Bien comprendre les besoins de vos enfants vous aidera à les aider à mieux gérer leurs sentiments.

Répondre aux préoccupations de vos enfants suite à une crise : une priorité!

  • Soyez honnête. Donnez à vos enfants des informations correspondant à leur niveau de compréhension et mettez-les en contexte. Généralement, lorsqu’un enfant pose une question, il est prêt à entendre la réponse.
  • Expliquez-leur que même si des événements effrayants se produisent de temps à autre, la plupart des enfants traversent la journée sans problème. Ne décrivez pas de scénarios improbables qui feraient inutilement peur à vos enfants.
  • Assurez-vous de savoir quelles informations vos enfants reçoivent. Contrôlez ce qu’ils regardent à la télévision et soyez là pour leur expliquer ce qu’ils voient et répondre à leurs questions. Demandez-leur de vous parler de ce qu’ils entendent à l’école et donnez-leur des informations objectives pour dissiper les rumeurs. Lorsque nécessaire, communiquez avec les travailleurs en garderie, les professeurs ou la direction pour discuter de la façon dont vos enfants réagissent et obtenir des informations additionnelles qui pourraient vous être utiles.
  • Limitez le temps que vos enfants passent à regarder des films, des vidéos ou à jouer à des jeux violents sur l’ordinateur. L’impact de la violence sur les enfants est cumulatif et pourrait avoir un effet plus tard.
  • Sachez que les impacts sur le comportement varient selon l’âge parce que les enfants réagissent différemment selon leur âge. Les enfants plus jeunes peuvent éprouver plus d’angoisse de séparation lorsque leurs parents les laissent à la garderie ou à l’école. Les enfants plus âgés peuvent sembler brusques ou avoir un comportement agressif.
  • Revoyez les règles avec vos enfants. Révisez les règles de sécurité et pratiquez avec eux la routine vers l’école et la maison. Enseignez à vos enfants à aller voir un adulte de confiance s’ils se sentent menacés, et ce, peu importe la situation.
  • Évitez de transférer votre anxiété à vos enfants. Vous vous sentez submergé par l’anxiété à cause d’événements traumatisants? Prenez les mesures nécessaires pour faire face à vos propres sentiments en parlant avec un ami en qui vous avez confiance ou un conseiller en la matière, en méditant, ou en pratiquant une autre activité, et ce, avant que vos enfants n’en soient affectés.
  • D’autres facteurs peuvent rendre certains enfants particulièrement craintifs. Les enfants qui ont vécu un incident traumatisant dans le passé, les enfants qui éprouvent du chagrin après une tragédie personnelle et les enfants malades sont plus prédisposés à l’anxiété.
  • Rassurez personnellement vos enfants. Dites-leur ce que vous faites pour assurer leur sécurité, ce que les personnes qui s’occupent d’eux à la garderie ou à l’école font pour les garder en sécurité, et ce qu’ils peuvent faire pour assurer leur propre sécurité.
  • N’en faites pas trop. Essayez de garder le plus possible la routine normale (repas, jeux, heure du coucher). Soyez à l’affût de tout signe d’anxiété ou de comportement régressif (par exemple sucer son pouce, mouiller son lit, rester toujours collé sur vous ou pleurnicher).

Assurez-vous de faire preuve d’affection envers vos enfants, de les embrasser et de leur donner des câlins. Dites-leur à quel point ils sont importants pour vous et pour votre famille. Rappelez-leur que vous les aimerez toujours. Vos rituels familiaux peuvent vraiment aider à créer un vrai sentiment de réconfort et d’appartenance. Expliquer vos rituels à vos enfants peut faire une réelle différence. Par exemple, vous pouvez leur dire : « Avant de partir le matin, je t’embrasse toujours et je te dis que je t’aime. Continuons ainsi ».

Offrir à vos enfants amour, compréhension et soutien peut être l’un des plus beaux cadeaux que vous puissiez leur donner.